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INSTITUTION

Les premières références à la présence juive en Provence remontent au IIIème siècle. Il y eut des Juifs à Cimiez (le Cémélénum des Romains). En 1408, la communauté possède une synagogue et un cimetière. Appartenant à la maison de Savoie, du XIVème siècle, la ville de Nice n’a jamais chassé les Juifs, et, bien qu’ils aient été obligés de porter un signe distinctif, ils bénéficièrent de privilèges assez larges, notamment en ce qui concerne la liberté du commerce. Nice accueillit avec un exceptionnel libéralisme des Juifs néerlandais, flamands, allemands et mêmes oranais (1669). En 1687 (Rosh Hodesh 5443) les « Parnassim » Joseph RODRIGUE et Alexandre SACERDOTE fondent une Société de Bienfaisance (S.B.I.N).

En 1723, le roi de Sardaigne obligea « l’université juive », comme on appelait la communauté, à réintégrer l’ancien ghetto (giudaria). En revanche, en 1750, on supprima le signe distinctif que les juifs devaient porter. L’arrivée des troupes françaises républicaines brisa les chaînes du ghetto.
En 1762, le Rabbin Margalid est nommé. Depuis sa mort, en 1774, sa tombe est devenue un lieu de pèlerinage à la période de Kippour. Le premier conseil municipal a été constitué en 1849 avec trois personnalités juives : MM. AVIGDOR, COLON, et POLONAIS.

Pendant la dernière guerre mondiale, la communauté juive de Nice s’accrut considérablement par l’arrivée des réfugiés de la zone occupée – communauté aschkénaze de la rue Blacas.
Quelques années plus tard, surtout après 1962, c’est l’implantation massive des rapatriés Nord-Africains qui va nécessiter et entraîner un bouleversement des structures, une multiplication des besoins, en hommes et installations. Les réalisations sont nombreuses pour satisfaire les communautés nouvelles installées dans tous les coins de la ville. Chaque équipe consistoriale a apporté sa pierre à l’édifice « Judaïsme ». Les lieux de culte sédentaires ou ponctuels à l’époque des fêtes de Tichri, sont de plus en plus nombreux, et rénovés pour la plus grande satisfaction des fidèles. La grande synagogue de la rue Deloye, est rénovée et décorée des célèbres vitraux créés par le grand Maître Théo TOBIASSE. Le Centre Consistorial Michelet connaît une activité incessante avec l’oratoire Tchoukriel, le Talmud-Torah, des conférences, des festivités et de nombreuses animations.

L’acquisition récente de la « Villa Cirta » au 24 rue Michelet, mitoyenne du centre, a permis de présenter son environnement et surtout de pouvoir accueillir mieux encore les mouvements de jeunesse, d’y assurer des cours, des offices et d’autres manifestations. Le Centre Consistorial Marceau a aussi sa spécificité puisqu’il héberge l’oratoire Viterbo, le Merkaz des jeunes, les mouvements de jeunesse et Radio Chalom Nitsan (89.3 Mhz).La famille consistoriale s’est enrichie de la synagogue Blacas, gardienne du rite Ashkénaze, riche de tant de souvenirs et toujours présente ; ainsi que par l’ouverture d’un oratoire à Nice ouest au 61 corniche fleurie. L’activité sociale du Consistoire est assurée entièrement par la vénérable mais toujours jeune et vaillante Société de Bienfaisance Israélite de Nice : institution unique en France, par ses origines, son histoire et ses actions de Tsédaka. Elle est, dans la discrétion, à l’écoute et au service de ses frères dans la gêne.

L’information consistoriale connaît un développement nouveau avec des émissions sur Radio Chalom Nitssan sur FM 89.3, et l’édition et la diffusion de la « lettre Communautaire » dans tous les lieux de culte et de fréquentation juive. La revue prestigieuse « NITSAN » est publiée et distribuée lors des quatre grands rendez-vous annuels. Le consistoire investit surtout dans les hommes. Il gère le quotidien juif et prépare l’avenir de nos enfants. Sur le plan de l’éducation le Consistoire aide de manières diverses les deux écoles juives en fonctionnement à Nice. La rentrée 2001 a vu l’installation d’un collège qui fonctionne de la 6ème à la 3ème, sous l’égide de l’Alliance Israélite Universelle, en partenariat avec le consistoire de Nice.

De plus, la décision a été prise d’ouvrir enfin, à la rentrée 2002, une classe de 2nde, prélude à la création (ou recréation) de ce lycée juif si attendu qui recevra, au fur et à mesure, les élèves de la seconde à la terminale; et, comme prévu des classes de terminales seront ouvertes pour la rentrée 2004-2005. Ainsi la population juive de Nice et région disposera de structures éducatives, depuis le jardin d’enfants jusqu’en terminale BAC. L’enseignement prodigué devra être d’excellente qualité tant dans les matières non religieuses que religieuses. L’autre nouveauté, c’est la création d’un grand centre communautaire en plein cœur de la ville de Nice : l’Espace 5 ( au 5, Place Masséna), en partenariat entre le Consistoire et le Fonds Social. Sa plurifonctionnalité, la qualité de ses installations, les activités prévues et sa situation en feront certainement un haut lieu de rassemblement et d’animation culturelle. La rénovation totale de l’oratoire Tchoukriel du Centre Michelet , pour un meilleur confort matériel et spirituel de ses nombreux fidèles a été réalisée . Le consistoire reste ainsi ouvert à tout et à tous : fidèles, associations, autres communautés de la ville ou de la région.

Le consistoire a une responsabilité très particulière qui le situe de façon précise dans la communauté. En effet, le consistoire est responsable de l’organisation de la vie juive, de la naissance à l’inhumation, en passant par tous les stades de la vie juive, par toutes les solennités du calendrier hébraïque. Il a sous sa responsabilité le Talmud Torah, la préparation et réalisation des Bar Mitsvoth, conversions, mariages, divorces, cachrouth etc…

Le consistoire entretient des relations étroites avec toutes les autorités civiles et politiques de la région pour le bon épanouissement général de la communauté.