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Dernier Devoir : L’enterrement

Les proches parents du défunt, désignés par le terme de “Onenim” (Affligés), ne doivent consommer ni viande ni vin (sauf pour le Chabbat) entre le moment du décès et l’enterrement. Les aliments de deuil sont généralement des légumes secs cuits et salés. Les “Onenim” s’occupent des démarches afférentes à l’inhumation et ont l’autorisation de vaquer à leurs occupations. Ils sont dispensés de réciter les prières et de porter les “Tefilines” (boîtes cubiques noires renfermant quatre textes de la Torah écrits sur parchemin, que les fidèles attachent sur leur tête et sur leur bras gauche pendant la prière).

L’accompagnement du défunt au cimetière est un commandement à honorer par égard pour lui et pour ses proches.

L’inhumation est toujours très simple. Sans fleurs ni couronnes. Après l’oraison funèbre, le cercueil est descendu dans la tombe. Puis, le Rabbin et les assistants lancent chacun trois pelletées de terre en prononçant les paroles rituelles “Tu viens de la poussière et à la poussière tu retournes ; la poussière retourne à la terre d’où elle est venue et l’âme retourne vers Dieu qui l’a donnée ».

Avant que la fosse ne soit comblée, les parents du défunt pratiquent la “Qeria”, déchirure rituelle d’un vêtement en signe de deuil. Puis ils passent parmi les assistants, lesquels prodiguent aux Affligés les traditionnelles paroles de consolation « Que le Seigneur vous console, vous et tous les affligés de Sion et de Jérusalem ». En Orient et en Afrique du Nord, l’ensevelissement se faisait très souvent à même la terre.

La pierre tombale est toujours sobre et ne comporte généralement que la mention hébraïque de l’identité du défunt. Toute représentation telle que statue ou image est rigoureusement interdite.

Le cimetière est tantôt désigné comme “Maison de vie” ( Beth Ha’Hayim), tantôt comme “La Maison d’éternité(” Beth’Olam). Le judaïsme n’incite pas les fidèles à entretenir le culte des morts par des marques extérieures ou par des visites répétées au cimetière. Toutefois, il était coutume naguère, surtout en Afrique du Nord, de visiter et d’honorer les stèles funéraires.